Juin 2022 - Conformisme social versus discernement spirituel

Après le message sur l'église persécutée, je me suis encore remis en question par rapport à notre vie chrétienne dans un pays tel que le nôtre. On peut facilement se retrouver pour louer notre Seigneur, on peut trouver facilement plein de littératures chrétiennes, on peut annoncer l'évangile ouvertement à nos voisins, nos collègues, dans la rue, on n'a pas ou peu de stress dans notre vie quotidienne… Mais est-ce que notre foi est aussi grande que Dieu le voudrait ? Est-ce que, au moins dans certains domaines, nous avons appris à dépendre réellement de Dieu ? Est-ce que nous Lui faisons confiance pour les petites choses comme pour les grandes ? Est-ce que nous recherchons les "choses d'en haut" plutôt que celles du monde (Col 3, 1-2, 1 Jean 2, 15-17) ?

Je me demande souvent si je suis du monde ou pas, comme Jésus n'était pas du monde (Jn 17.14 "Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde"). Est-ce que le monde me hait ? Le monde a principalement 2 façons de s'attaquer aux chrétiens : par la persécution et par la séduction. Quelle est la stratégie la plus efficace contre l'Eglise ? Dans quels pays la véritable église augmente-t-elle ? Où voit-on le plus Dieu Se glorifier ?

Le monde est de plus en plus séduisant, tentant, omniprésent dans nos vies. Les armes du monde pour nous attirer loin de la présence de notre Seigneur sont de plus en plus efficaces. Le monde nous vole le temps. On peut remplir ses temps "morts" à tout moment, on peut écouter de la musique, jouer, discuter (tchater), lire, voir des vidéos… ne jamais s'ennuyer. Mais nous n'avons plus de temps pour penser, prier, méditer (Ep 5.16 "Rachetez le temps, car les jours sont mauvais"). Le monde nous vole aussi la réflexion. On est abreuvé d'informations, d'opinions. On est au courant des pires comportements, des influences les plus mauvaises. Et cela nous pousse à penser selon le monde. On a plus de difficultés à dissocier le bien du mal, à savoir si ce qu'on pense sur tel sujet vient de la volonté de Dieu ou de l'influence du monde (Jn 17.17 "Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité").

Le monde nous vole aussi notre liberté, la pression sociale (réelle ou virtuelle) est de plus en plus forte. On est poussé à penser, réagir, même à parler comme le monde. Et les conséquences si l'on ne "rentre pas dans le rang" sont d'autant plus difficiles à vivre qu'on s'est laissé séduire par cette nouvelle façon d'interagir avec les autres et que cela a de l'importance pour nous. On a de plus en plus de mal à obéir à Dieu si cela va à l'encontre de ce que notre environnement social pense.

En même temps, Dieu ne nous demande pas de nous couper du monde mais de nous préserver du mal (Jn 17.15 Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal). Comment vivre dans ce monde, profiter de ce qu'il peut nous offrir sans qu'il nous prenne tout notre temps, qu'il nous empêche de réfléchir ou qu'il nous influence négativement?

L'attitude légaliste n'est pas ce que nous demande le Seigneur (Col 2.16-23). D'une part, c'est pour chacun différent. L'un peut très bien avoir beaucoup de mal à ne pas être piégé par une chose alors qu'un autre n'a aucun problème à l'utiliser de temps en temps sans que cela soit un obstacle à sa relation avec Dieu. Et même dans la durée, Dieu peut nous demander de nous passer d'une chose pour un temps alors qu'à d'autres moments, nous pouvons en profiter sans problème. D'autre part, appliquer des règles qui nous sont imposées par quelqu'un d'autre est souvent une cause de péché. La privation imposée d'une chose du monde peut être aussi bien une occasion de chute que la chose elle-même. C'est devant Dieu et avec Lui que nous devons décider où placer nos limites. C'est à l'écoute de Sa Parole et de Son Esprit que nous pouvons savoir quelle est Sa volonté pour nous.

Mais il y a aussi des règles générales que nous pouvons nous approprier ainsi que des conseils de sagesse. Par exemple, faire un bilan du temps passé sur une semaine à chaque activité peut nous montrer s'il n'y a pas quelque chose dans notre vie qui prend la place de Dieu et devient une idole. Faire de temps en temps un jeûne de certaines choses qui nous influencent beaucoup peut nous montrer si on est vraiment "accro" et si on peut s'en passer. Se demander ce qui nous manquerait le plus si on n'avait plus rien du jour au lendemain. Partager en groupe de maison ses victoires et ses difficultés par rapport à l'attrait du monde peut édifier les autres et nous aider nous-mêmes…

J'ai toujours été étonné de voir avec quelle facilité les israélites qui avaient vu Dieu agir pour eux recommençaient à adorer les idoles et les Baals dès qu'un juge disparaissait. Je pense que les idoles d'aujourd'hui sont différentes mais qu'il y en a encore plus qu'auparavant et qu'elles sont subtiles et très tentantes. Mais notre Dieu est grand et plein de grâce. Jésus a triomphé à la croix pour nous. Jn 16.33 "Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde". Nous pouvons avoir confiance qu'Il nous aide et que Son Esprit qui vit en nous nous conduit.

Seigneur, garde nous d'être du monde, de laisser le monde nous empêcher de nous approcher de toi mais utilise nous pour proclamer ton évangile au monde.

R.F.

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