Mars 2012 - Crise et foi ou crise de foi

Face aux nouvelles alarmantes relayées par les médias, il devient de plus en plus difficile de ne pas s’inquiéter de la crise financière. Qu’on soit touché directement ou pas, l’inquiétude grandie. Plus d’une personne sur deux voient l’avenir avec pessimisme, la crise des uns va arriver fatalement chez nous. L’angoisse, l’anxiété sont des maux de notre temps, un sentiment de peur et d’appréhension qui peut prendre place insidieusement dans nos vies (un français sur quatre serait sous psychotropes).

Dieu nous a créés avec cette fragilité pour nous faire réagir et se protéger. Connaître l’angoisse ou la peur face à une situation difficile, c’est normal. Jésus lui-même a connu ce sentiment avant son arrestation dans le jardin de Gethsémané « Il commença à être envahi par la crainte et l’angoisse le saisit... L’angoisse le saisit, sa prière se fit de plus en plus pressante » (Mc 14, 33 ; Lc 22, 44). Jésus a ressenti toute la force de ce sentiment envahissant mais il ne s’est pas laissé submerger, mieux : il  prie son Père.

Nous avons le choix : ou nourrir nos angoisses, nos peurs en écoutant nos cœurs déchus ou vivre la vision que Dieu nous propose pour nos vies, c’est à  dire le pardon de nos péchés, la confiance d’un enfant dans l’amour de son père. Nous avons connu et connaîtrons tous des moments où tout semble s’écrouler : chômage, faillite, échec, deuil, critique, incompréhension, rejet, abandon, injustice, maladie etc... Toutes ces épreuves peuvent nous affecter un jour ou l’autre mais nous avons la possibilité de transformer ces difficultés en force pour accomplir la volonté de notre Père. L’angoisse et la crainte, sans l’antidote de la foi et d’une vie centrée dans la communion avec  Dieu le Père, conduisent à la maladie et à la mort.

Alors faut-il craindre ? Georges Muller, un homme de foi bien connu, affirmait « le commencement de l’inquiétude est la fin de la foi et le commencement de la foi est la fin de l’inquiétude ». Jésus dans le sermon sur la montagne oppose la foi et la confiance en Dieu à l’inquiétude des païens reniant la providence divine.

Face à ces situations nous avons besoin d’un refuge, ce refuge n’est pas dans la construction de raisonnements, ni dans la fuite ou le déni. Ce refuge est en  Dieu, qui nous donne la sécurité de son amour, de sa grâce, de la communion apaisante de sa présence. Le prophète Jérémie s’écrie « Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel et dont l’Eternel est l’espérance... dans l’année de la sécheresse il n’a pas de crainte » (Jr 17, 7-8). L’apôtre Paul écrit aux chrétiens de Rome « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 27). La vie de Joseph, par la confiance en Dieu et malgré les circonstances adversaires, nous encourage, notamment son dénouement heureux. J’imagine qu’être vendu comme esclave par ses propres frères doit plonger n’importe qui dans  l’angoisse et la peur. Puis comme si ce n’était pas suffisant, une accusation de tentative de viol avec passage direct à la case prison, avouons qu’il y a de quoi être déstabilisé ! Pourtant, à cause de sa foi, Joseph traverse toutes ces épreuves et ces souffrances et finit par connaitre un relèvement extraordinaire en accédant à une position très élevée au sein du gouvernement égyptien. Mais au tout début, Joseph ne connaissait pas l’issue de sa vie, sa confiance en Dieu l’a conduit dans ce que Dieu avait préparé d’avance.

Les situations difficiles sont là pour nous faire comprendre que nous dépendons complètement de Dieu et pour nous apprendre à lui faire confiance. Quelles que soient les circonstances, Dieu veut le meilleur pour nous, et il marche auprès de nous comme Il était avec Joseph dans l’esclavage, dans la prison et dans la bénédiction. Il veut nous apprendre la vraie foi qui est de le placer au centre de nos vies. Gardons donc notre confiance en lui, assurés de son amour et de sa grâce pour avancer sans crainte.

Il est Seigneur et il règne sur toutes choses. La crise n’est rien, Dieu est tout « Je suis le premier et le dernier, ne crains pas » (Ap 1, 17)

Reconnaissons, comme ce poète Brésilien, que Jésus nous accompagne toujours : Dans la nuit de Noël, j’ai eu un songe. J’ai rêvé que je cheminais sur la plage en compagnie du Seigneur et que, dans la toile de ma vie, se réfléchissaient tous les jours de ma vie. J’ai regardé en arrière et j’ai vu qu’à ce jour où passait le film de ma vie, surgissaient des traces sur le sable. L’une était la mienne et l’autre était celle du Seigneur. Ainsi nous continuions à marcher jusqu’à ce que tous mes jours fussent achevés. Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière. J’ai retrouvé alors qu’en certains endroits il y avait seulement une empreinte de pieds. Et ces lieux coïncidaient justement avec les jours les plus difficiles de ma vie : Les jours de plus grande angoisse et de plus grande peur et de plus grande douleur. J’ai donc interrogé « Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie, Et j’ai accepté de vivre avec toi. Mais pourquoi m’as-tu laissé seul dans les pires moments de ma vie ? » Et le Seigneur me répondit « Mon fils je t’aime ; j’ai dit que je serais avec toi durant toute la promenade, et que je ne te laisserai pas une minute, et je ne t’ai pas abandonné…

… en effet, les jours où tu as vu avec peine une trace sur le sable, furent les jours où je t’ai porté »

D.C.

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