Février 2011 - Devons-nous avoir confiance en nous ?

La réponse est double :

1) Si c’est en rapport avec la question du salut, de la vie éternelle, de la justification par le Foi et de notre accueil auprès du Père, la réponse est non, cent fois non. Nous ne pouvons placer notre confiance en nous-mêmes concernant la justice que Dieu demande à l’homme pour être sauvé car aucune bonne œuvre, aucun sacrifice ne peuvent racheter l’homme et lui accorder le pardon des péchés « c’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés au moyen de la Foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas en vertu des œuvres afin que personne ne puisse se glorifier. » Eph 2 : 8-9.

Le prophète Isaïe nous dit que « Nous sommes tous devenus comme impurs, et tout ce que nous faisons pour la justice est comme un vêtement souillé ; nous sommes tous flétris comme des feuilles mortes, et nos fautes nous emportent comme le vent. » Is 64 : 5. Mais plus loin le prophète laisse entrevoir ce que Jésus accomplira pleinement pour notre salut et pour toute notre vie chrétienne, à savoir le pardon de toutes nos fautes « Pourtant Seigneur tu es notre Père ; nous sommes l’argile, tu es notre potier… Ne te souviens pas toujours de la faute… » (vv. 7-8). La grâce de Dieu nous confirme que Dieu nous accueille dans sa présence à cause de la justice de Jésus et non parce que nous méritons quoi que ce soit. Donc, aucune confiance en notre propre justice, ce serait offensé Dieu et rendre vain le sacrifice expiatoire du Christ. Ce serait « faire œuvre » comme dit Paul en Rm 4 : 4 et alors compter sur un salaire et non sur une grâce Rm 4 : 5.

2) Une fois accueillis dans les bras du Père nous pouvons développer une juste confiance en nous. Dégagés de toute autojustification ou prétention de justice, nous sachant pêcheurs d’entre les pêcheurs, nous pouvons prendre courage et avoir une plus juste opinion de ce que nous sommes devant Dieu ce que la Bible exprime ainsi se « glorifier dans le Seigneur » (I Cr 1 : 31). Puisque Dieu lui-même nous voit comme des justes, des pardonnés et des graciés ne nous dénigrons plus mais considérons-nous comme des enfants du Père céleste, des cohéritiers en Christ. Dès lors, cette nouvelle relation avec Dieu va nous permettre d’avoir une saine confiance en nous et pour celles et ceux qui ont souffert d’une éducation très culpabilisante, d’enseignements légalistes et empoisonnants ou pire d’expériences traumatisantes, de reprendre confiance en eux-mêmes puisque Dieu, en nous faisant grâce, nous accueille tels que nous sommes et non pas tels que nous devrions être. Le sentiment de confiance en soi doit reposer sur ce que Dieu dit, sur ce qu’il fait pour nous par Jésus Christ, le St Esprit l’attestant dans notre cœur.

Mais n’oublions pas une chose, il existe une forme de confiance en soi qui est plutôt de la suffisance : quand un chrétien vit son quotidien comme s’il pouvait se passer de Dieu parce qu’il a tout ce qu’il lui faut, ou quand tel autre chrétien pense qu’il n’a pas besoin des autres parce qu’il est assez doué pour se débrouiller tout seul, quand un homme est trop sûr de lui au point qu’il n’écoute plus les conseils de ses proches, ce n’est plus de la confiance en soi positive car celle-ci le détourne de Dieu et tôt ou tard cette attitude le conduira à une chute inévitable, ce n’est que de la fausse assurance, une confiance en la chair.

Nous portons le trésor de l’évangile dans « des vases de terre » (II Cr 4 : 7). En effet nous sommes des créatures de Dieu, certes rachetées et aimées de Dieu mais nous restons des créatures perfectibles car limitées et placées dans un monde qui n’est pas encore celui où Dieu essuiera toutes larmes de nos yeux, où la mort ne sera plus, où il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, nous sommes dans un monde où les « premières choses » n’ont pas encore « disparues » (Ap 21 :4). Sachant cela, nous plaçons avant tout notre confiance en Dieu et non dans les hommes.

T.R.

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